Les mécanismes physiologiques du jeûne
Dans les deux précédents articles, je vous avais présenté la pratique du jeûne ainsi que ses avantages. Dans cette nouvelle publication, je vais vous expliquer ce qui se passe à l’intérieur de notre corps lorsque nous jeûnons, les mécanismes physiologiques du jeûne.
Nous allons aborder ces mécanismes physiologiques du jeûne jour après jour.
Première phase : Glycogénolyse
Dans un premier temps, notre corps utilise le glucose présent dans le sang, ce qu’il fait habituellement entre deux repas. Le glucose est un sucre simple qui constitue la principale source d’énergie de nos cellules.
Cette réserve de glucose est limitée à quelques heures. Une fois épuisée, le taux d’insuline baisse et celui du glucagon s’élève. Ces deux hormones interviennent dans la régulation de la glycémie (taux de sucre sanguin).
Ainsi, elles vont demander au foie de libérer le carburant qu’il avait stocké sous forme de glycogène et de le transformer en glucose par deux mécanismes : la glycogénolyse et la glycolyse.
L’utilisation du glycogène est le mécanisme utilisé au quotidien pour assurer la régulation énergétique entre deux repas.
Deuxième phase : Néoglucogenèse
En principe à partir du deuxième ou du troisième jour de jeûne, le glycogène est épuisé.
Notre corps va donc devoir chercher de l’énergie ailleurs, à partir de substances non glucidiques, c’est ce que l’on appelle la néoglucogenèse.
C’est la transition qui permet de fabriquer du carburant par la transformation dans un premier temps des protéines, puis ensuite des lipides.
Dans un même temps, le foie va commencer à fabriquer des corps cétoniques en utilisant le même mécanisme de combustion des protéines (protéolyse) et des lipides (lipolyse).
Troisième phase : Cétogenèse
A partir du troisième ou quatrième jour, la cétogenèse permet de fournir le principal carburant à notre corps.
Une partie des lipides sera transformée en corps cétoniques. Plus nous avançons dans notre jeûne et plus les corps cétoniques sont présents pour atteindre leur niveau maximum vers le 4ème et 5ème jour, pour ensuite se stabiliser.
Il faut savoir que la conversion des lipides en corps cétoniques est réalisée au niveau du foie mais également des muscles par conséquent nous pouvons ressentir quelques désagréments (nausées, maux de tête, courbatures…).
De plus, les corps cétoniques, de par leur nature, majorent l’acidose de l’organisme. Ce qui va déclencher la « crise d’acidose ». Cette crise va se manifester par des douleurs articulaires, des crampes, un abaissement ou une hausse de la température, une haleine chargée…).
Une fois cette crise passée, le jeûne devient plus facile.
En quoi le jeûne améliore la santé ?
Grâce au jeûne, vous mettez votre système digestif au repos ce qui permet à votre potentiel vital homéostatique ou force vitale de se dispatcher sur d’autres systèmes.
Il va permettre aux émonctoires et au système immunitaire de recevoir un maximum d’énergie pour activer l’autophagie ou autolyse. L’autophagie est un phénomène de nettoyage des cellules.
L’autolyse fonctionne lorsque l’on mange, c’est un phénomène de nettoyage qui existe naturellement dans le corps. C’est une façon pour la cellule de se nettoyer. Néanmoins ce phénomène est activé et optimisé lorsque nous réduisons notre alimentation, ou mieux, lorsque nous jeûnons.
L’autolyse est conduite avec une intelligence remarquable. Les tissus sont autolysés dans l’ordre inverse de leur importance pour la vie. Plus un tissu ou un organe est secondaire pour la vie, plus il est consommé ; et plus il est important pour la vie, plus il est préservé.
En priorité, ce sont donc les cellules malades, sclérosées, vieillissantes, les tumeurs, les kystes qui sont ainsi dégradées, auto-digérées en entraînant la fabrication des corps cétoniques qui vont nourrir les cellules saines.
Après plusieurs jours de jeûne vous perdrez du poids, pourtant votre cœur, vos glandes endocrines, votre cerveau n’auront pas bougé d’un milligramme.
Pourquoi l’autolyse est-elle importante pour la santé ?
Dans un précèdent article, je vous parlais du dispatching vital en prenant l’exemple d’un organisme en bonne santé.
Mais si notre potentiel vital homéostasique est sur-sollicité sur le plan digestif, émotionnel… il y aura une mauvaise répartition du dispatching vital. La force vitale sera soustraite aux émonctoires, au système immunitaire et les cellules ne pourront pas se nettoyer.
Dans ce cas, les cellules ne profiteront pas de l’autophagie de façon satisfaisante et la maladie apparaîtra.
Maintenant que vous avez découvert les mécanismes physiologiques du jeûne vous comprenez pourquoi le jeûne est important aussi bien en préventif qu’en curatif.
Le jeûne permet à votre corps par le repos du système digestif, de dispatcher son énergie et sa force vitale en toute intelligence pour l’amélioration de sa santé.
Dans un prochain article, je vous parlerai des bienfaits mais aussi des contre-indications du jeûne. Je vous expliquerai aussi quels sont les avantages de vous faire accompagner pendant votre jeûne.
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